Si vous avez le sang chaud et tendance à vous emporter trop vite, il se pourrait qu'une aspirine calme vos accès de colère. C'est ce que suggère une étude publiée dans la revue Jama Psychiatry qui n'établit pas de relation directe de cause à effet.
Les anti-inflammatoires tels que l'aspirine peuvent-ils avoir un effet apaisant sur la colère ? Des chercheurs des Universités de Chicago et du Colorado suggèrent que cela pourrait être le cas sans en avoir fait la démonstration de manière empirique.
Leur hypothèse relève en effet davantage d'une déduction scientifique : ils ont découvert que les troubles explosifs intermittents résultaient d'une inflammation dans le corps. Les troubles explosifs intermittents (TEI), communément appelés "syndrome de la colère", désigne une incapacité à résister auximpulsions agressives. Ces épisodes agressifs qui surviennent de façon incontrôlable et de courte durée peuvent apparaître à la fin de l'adolescence et concernent davantage les hommes que les femmes.
En comparant les niveaux de marqueurs de l'inflammation chez un groupe de personnes souffrant de TEI et un groupe témoin, les chercheurs américains ont observé que le groupe "colérique" présentait deux marqueurs de l'inflammation plus élevés que chez les autres. “Ces deux marqueurs entrent en corrélation avec l'agression et l'impulsivité mais pas avec d'autres problèmes psychiatriques”, explique le Dr Emil Coccaro, directeur de l'étude et chercheur à l'université de Chicago.
Les scientifiques reconnaissent ne pas pouvoir déterminer si c'est l'inflammation qui déclenche la colère ou bien si c'est le sentiment d'agressivité qui provoque l'inflammation. Mais ces résultats fournissent “une bonne indication", assurent-ils.
Si l'hypothèse des chercheurs de Colorado se vérifie, on pourrait imaginer soigner ces accès de colère à l'aide d'anti-inflammatoires tels que l'aspirine. Reste à tester leur efficacité dans des essais cliniques.
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